TVB

31 Juillet, 17h35 en heure locale, température ambiante de 15°C. 1er août, 0h35 en France.

Deuxième jour à Cusco.

Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes allées prendre notre petit déjeuner à la caja majica où nous devrions dormir dès demain. Au menu: pain croustillant, beurre, confiture, lait, café... un repas peu dépaysant de nos petits déjeuners français, excepté la boisson: nous avons en effet eu l'immense honneur, de goûter pour la première fois à la boisson locale: le maté! Un thé à base de feuille de coca réputé bon pour le mal des montagnes. Ici, tout le monde boit cette boisson, en particulier les volontaires avec qui nous avons pris le petit déjeuner. L'occasion de commencer à faire connaissance et de mettre à l'épreuve nos quelques notions espagnol...(eh bien, il y a du boulot!) Nous arrivons relativement bien à les comprendre, mais c'est plus difficile de leur répondre: vive le mime!

La caja majica n'est en réalité pas vraiment une maison. C'est plutôt plein de petites pièces qui donnent sur l'extérieur (on vous en dira plus quand nous aurons tout visité), pour le moment nous ne connaissons que la cuisine, la salle à manger avec son poêle particulièrement apprécié, et la salle de bain/toilettes avec son eau froide, sa porte qui ne ferme pas à clé et sa fenêtre toujours ouverte sur l'extérieur (on est prévenu, la douche est une épreuve!)

A part des rhumes et pour certaines quelques migraines au reveil, nous tenons la forme. Un doliprane pour la journée et Zouh, c'est parti pour une grande ballade dans les rues de Cusco! Nous nous essoufflons nettement moins, et ne savons pas où donner de la tête: il y a tellement à regarder, la ville est pleine de couleurs, grouille de voitures qui klaxonnent de partout, et dépassent dans tous les sens. Ici il semble ne pas y avoir de code de la route et il vaut mieux regarder plutôt deux fois qu'une avant de traverser! Heureusement des policiers postés aux coins des rues semblent faire la circulation à coups de sifflets.

Une marche tranquille pour pouvoir prendre des photos, et ménager notre petit corps. C'est qu'il y a de nombreux escaliers étroits et petites rues pentues ici! En tout cas pas de doute: nous sommes au Pérou: sur presque toutes les maisons, des drapeaux péruviens ornent les petits balcons.

Après cette promenade, nous sommes retournées à la caja majica pour notre rendez vous avec le partenaire: nous serons donc à Tankarpata l'après midi de 13h à 18h du lundi au Vendredi. Tous les vendredi soirs, des réunions avec tous les volontaires sont prévues, et généralement les volontaires mangent les soirs tous ensemble dans un restaurant de la ville (ici, manger au restaurant coûte moins cher que de cuisiner) L'ambiance à la caja majica est chaleureuse, tous sont souriants et bienveillants.

Nous avons même rencontré une volontaire belge avec qui nous avons pu parler français! A midi, sur ses conseils, nous avons mangé dans un marché pour l'équivalent d'un euros par personne. Le repas était végétarien, composé d'une soupe, d'un plat principal et de maté. Nous étions ravies de manger autre chose que du pain et du jambon, et nous sommes régalées (nous croisons les doigts pour ne pas avoir la turista demain, mais avons fait bien attention: la salade est restée dans un coin de l'assiette et le reste était bouilli.)

L'après midi était tranquille, nous avons acheté de quoi commencer notre carnet de voyage et prévoyons de sortir manger ce soir au restaurant avec la grande famille de volontaires.

Flory

PS: Merci pour vos petits commentaires qui nous font du bien!

PPS: Nous nous excusons pour les nombreuses fautes d'orthographes retrouvées sur le blog!

PPPS: TVB signifie "tout va bien"

Nous y voilà!

Mardi 30 juillet à 21h30 heure locale.

Hola todos!

Après 48h de voyage nous sommes bien arrivées à Cusco!

Nous avons eu droit à :

- Un coup de stress lundi matin car Flory avait coincé sa boule quies dans son oreille (chercher un hôpital, ne pas le trouver, la faire sauter à cloche pied la tête penchée en soufflant dans son oreille et en se bouchant le nez + l'autre oreille, et finir par la faire extraire à la pince épiler par un très beau jeune homme de la first aid de l'aéroport d'Amsterdam);

- Un vol de 12h sans aucune secousses mais où nous étions un peu serrées;

- Un deuxième coup de stress quand on nous a annoncé qu'on devait récupérer nos bagages à Lima et non à Cusco (contrairement à ce que nous avait dit l'hôtesse d'Air France)...on les a attendu longtemps...longtemps...c'étaient les derniers à sortir de l'avion;

- Une nuit des plus agréables sur le sol glacé de l'aéroport de Lima où nous avons pu chacune dormir 4h en faisant des rondes pour surveiller nos bagages;

- Un tout petit vol, mais des plus beaux, où nous avons pu assister à un magnifique levé de soleil sur la cordillère des Andes (on voyait des sommets aux couleurs ocres perdus au milieu de nuages...c'était impressionnant)

- Découvrir la température glaciale des matins sur Cusco

- Devoir prendre un taxi à l'improviste pour aller à la Casa Majica qui nous attendait un jour plus tard (et donc ne nous avait pas envoyé de taxi).

Au final nous sommes arrivées à la Caja Majica : la maison des bénévoles qui est en lien avec l'ONG CooperarPeru et avons rencontré Eduardo (le directeur de l'ONG). Il nous a dirigé vers un autre hôtel avec lequel il s'est associé pour deux nuits, car la Casa Majica était pleine. Il nous a donné un rendez vous demain à midi pour faire notre emploi du temps et commencer à mettre le projet en forme.

Nous voilà donc à Cusco où l'on trouve des personnes très accueillantes, une ville magnifique aux bâtiments de briques rouges, des paysages splendides avec de nombreuses montagnes.

Tout va très bien pour nous, on est seulement rapidement essoufflées du fait de l'altitude, mais on est extrêmement heureuses d'être arrivées, ça va être formidable!

Bonne nuit.

Marie

Première escale

A fond la forme à Amsterdam!

Un Samedi à Decathlon

"Vendredi à deux jours de partir au Pérou, la bretelle de mon super sac tout neuf me reste entre les mains: la couture est décousue... 

Il est 19h38, décathlon me donne un nouveau sac et je repars tranquille (pourvu que celui ci ne me lâche pas à l'aéroport)

Il est 1h30 du matin, moment de lucidité: mon passeport est resté dans la poche interne du sac à dos!!!!

Samedi matin. 
Il est 9h quand nous arrivons devant le magasin. Les grilles sont fermées, une pancarte affiche "ouverture retardée pour cause d'inondation". Selon le vigile, il y en a pour deux heures. On ne va pas poireauter là, nous faisons donc demi-tour et mettons deux fois plus de temps pour rentrer (pour cause d'embouteillage).

Il est 11h. De nouveau à décathlon, j'apprends que mon sac étant défectueux, il est parti à la déchèterie la veille [je vous passe les déboires émotionels, les appels au commissariat, aux compagnies aériennes etc] Le verdict tombe: sans passeport, je peux faire une croix sur le voyage. Il est temps de se résigner, je ne partirai pas... Nous repartons néanmoins à décathlon pour essayer d'en savoir plus sur la destination de mon sac. 

Le directeur du magasin remue ciel et terre pour retrouver sa trace (car selon leurs fichiers informatiques celui ci n'est apparemment pas encore parti à la benne, ni retourné à l'usine) mais RIEN. Finalement nous laissons notre numéro, et quittons décathlon. 
C'est la fin.

Quand soudain, le téléphone sonne: "on a retrouvé votre passeport!!!!!!!!!!" le sac était au milieu des chaussures! [libération, pleurs, rire..je sais plus où j'habite mais je sais une chose: je vais aller au Pérou!"]

Flory

"Samedi matin veille du départ, 10h32 du matin.

Je commence à faire mon sac pour LE grand départ. Tout à mes préparatifs j'envoie un message à Flory pour une question anodine. Imaginez mon étonnement quand je reçois pour réponse :

"Je ne pars plus. Mon passeport est à la déchèterie"

 Tout d'abord j'ai cru que c'était une blague ou une simple étourderie. Mais après un appel où la demoiselle me dit "là je suis sur le parking de Décathlon..." mon désarroi se confirme. Flory ne partira peut-être pas avec nous. Là je remue ciel et terre (entendez le web) pour trouver une solution : passeport temporaire, avions à la dernière minute, forum de voyageur, site de la préfecture et j'en passe.

11h14
Et puis l'espoir me quitte petit à petit, il faut se faire une raison, Flory ne partira pas avec nous, ou tout du moins pas en même temps. Enfin, après la phase désespoir, il y a la phase lente de résignation ; je me remets, la mort dans l'âme, au remplissage de mon sac.

12H19
Soudain mon téléphone sonne : Flory "Claire! j'ai retrouvé mon passeport !!"

                                               Claire " Flory je te déteste, je te déteste, je te déteste !!! Tu te le greffes ton passeport !"

Bref heureusement pour Flory, pour nous et pour le projet, cette petite aventure se finit bien. Avec en prime des fous rires et une nouvelle phrase culte "Mon passeport est à la déchèterie"

Claire G.

Samedi matin veille du départ, 10h35 :

J'envoie un texto à Flory pour savoir comment faire pour donner ses papiers pour l'inscription à la fac.

Sa réponse "je ne pars plus. Mon passeport est à la déchèterie"

J'ai d'abord cru que c'était une blague mais juste un appel et la voix de Flory a suffit : elle ne partira pas avec nous. Je fais pourtant tout pour la rassurer "non Flory, tu partiras avec nous, c'est tout!"

J'appelle de suite ma mère pour savoir si elle sait quoi faire. Réponse plutôt négative : "le seul espoir est de retrouver son passeport, sinon vous partirez sans elle"

C'était hors de question!

J'appelle alors mon papa : il raccroche tout de suite ses multilples appels en cours en leur disant qu'il a une urgence à régler avec sa fille. Il appelle alors la préfecture de Bordeaux et le ministère des affaires étrangères à Paris. On se serait cru dans une grande opération d'état. "Marie on va trouver une solution!"

J'appelle Flory pour lui dire qu'on va trouver une solution, qu'elle partira avec nous! 

      Elle me répond : "Mais non Marie c'est foutu, il est parti dans la benne et puis il a du être volé, c'est foutu Marie!".

      Moi : "Non tu pars avec nous!!!!"

J'appelle Nine pour lui dire que Flory ne partira pas avec nous, on ne va pas y arriver. Cette fois-ci c'est à elle de me rassurer.

Mon père me rappelle : la solution et de lui faire un passeport provisoire lundi pour partir mardi nous rejoindre. 
J'appelle KLM : Flory pourra changer son billet pour 170€ et nous rejoindre deux jours plus tard.

12h14 : J'appelle Flory "Flory j'ai trouvé une solution..."

                          Flory : "attends Marie....je l'ai retrouvé!!!"

Eclats de rires (on ne sait pas d'où venait ce rire entre les pleurs et les cris de joie...) "Oh Flory!!!!! Bon maintenant tu ne le lâches pas des yeux. Et tu le mets pas dans ton pantalon puis à la machine!!!"

....On a eu très peur mais on part avec Flory et toute cette aventure nous fait réaliser à quel point on est heureuses de partir avec elle!!:D

13h : Il faut reprendre ses esprits et préparer ses affaires : on part au Pérou!!!

Marie

Bref, c'était notre samedi matin!

Départ imminent!

- "Allo! Vous m'entendez?"

- "ssssshhhhhhh"

- "Décollage immédiat, je répète décollage immédiat!

Bouclage de ceintures, arrivée au Pérou dans 47h40"

 - Tour de contrôle, ici tour de contrôle,reçu 5/5, tout est sous contrôle, vous pouvez partir"

A la veille du départ, 

les sacs sont bouclés, 

les billets d'avions validés et imprimés, 

pour le décollage prévu à 14h de l'aéroport Bordelais.

Après 1h50 de vol,

une escale est prévue à Amsterdam 

où nous passerons la nuit
dans une auberge de jeunesse

avant de reprendre l'avion à 12h30

12h35 de vol plus tard,

nous arriverons à Lima à 18h05 pour passer notre

deuxième nuit,
nous repartirons à 5h20 pour

atterrir à Cuzco à 6h40.

Pendant ces deux jours de voyage

il nous sera difficile

de vous donner des nouvelles.

Mais nous vous promettons de vous 

donner signe de vie dès notre arrivée. 

En attendant, n'hésitez pas à mettre des commentaires 
sur le blog, et appliquez l'adage:

"Pas de nouvelle, bonnes nouvelles!"

¡Hasta punto!

(à Bientôt!)

J- 2 Derniers préparatifs !

A l'ordre du jour :

Faire son sac, ou Comment charger son sac efficacement?

Sachant que:
- le poids du sac à dos ne doit pas dépasser le quart de son propre poids.

- que même si le sac ne dépasse pas le quart de son propre poids il ne doit pas dépasser 22kg pour
passer à l'aéroport

- que même si le sac ne dépasse pas 22kg pour passer à l'aéroport, il faut laisser de la place pour ramener des souvenirs au retour.

- que même s'il y a de la place pour ramener des souvenirs au retour, il faut penser à toutes les affaires pour vivre pendant un mois et demi.

- que même si on a pensé à toutes les affaires pour vivre pendant un mois et demi, il faut répartir les affaires entre le sac à dos qui ira en soute et les bagages à mains, tout en résolvant l'équation suivante:
Affaires importantes+ Affaires fragiles + Affaire indispensables = ne doit pas dépasser
8kg et 55cm.


Simple, non?